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mardi 19 août 2014

Pire que le silence !




Jacqueline nous fait vivre cette fois-ci notre sommeil. Elle nous fait voyager entre rêves et cauchemars. 
Tout un art pour nous faire partager ces émotions si fortes ... 
Merci Madame Souza-Conti.

La ville est bruyante et peuplée de voix, de cris, de bizarreries,
De la fenêtre on aperçoit les enfants de l’école voisine qui rient et s’ébattent dans la cour,
Des amants, des maris entrent dans votre vie, d’autres ne vous regardent même pas, ne vous
voient plus, passant devant vous comme des fantômes, filant sans se retourner,
Des femmes aussi qui vous regardent étrangement
Vos amies d’hier sont devenues des ennemies, 
Au milieu d’une foule bigarrée et mouvante, vous vous promenez en tenue légère, indécente et ne savez que faire pour y remédier.
Vous disputez des gens que vous aimez, pourquoi ?
Vous êtes loin, dans une maison inconnue, mais pourtant bien chez vous,
Ou encore avec des gens que jamais vous ne fréquenteriez, trop riches, trop mauvais, trop différents, minables,

Vous habitez une maison inhospitalière trop grande, trop sombre, froide,
Vos proches sont méconnaissables et pourtant vous les reconnaissez
Votre conjoint a des maitresses qui se trémoussent sur le lit conjugal,
Vous êtes désespérée car vous ne trouvez pas de toilettes ou bien qu’elles n’ont pas de porte,
Vous voudriez fuir ce monde grouillant, stressant, mais vos yeux sont aveugles et vous ne pouvez pas vous diriger dans cette pénombre ... 

Puis, sur vos paupières fermées vous entrevoyez la lumière pâle de l’aube se faufiler au travers des rideaux ...
Plus de voix qui éclatent, ni de portes qui claquent,
Plus de cris joyeux, plus de tendresse,
Le calme, ce grand calme qui vous angoisse
Les morts sont repartis, les vivants aussi,
Les rêves délicieux ou les cauchemars s’effacent sans laisser de traces.
 
Plus un son, plus une voix, plus un rire,
Une seule et unique respiration subsiste assourdissante dans le silence total,
Ce silence qui revient chaque matin après les nuits animées, nourries de rêves,
Ce silence qui pèse sur votre corps comme une chape de plomb,
Ce silence paralysant et glacial qui vous rappelle chaque jour, le vide de votre corps, de vos pensées, de votre vie, 

Ce silence qui vous ramène inexorablement à une nouvelle journée de solitude.
.
Jacqueline SOUZA-CONTI 
(Bretoncelles - Orne 61)

6 commentaires:

  1. Surprenant et envoûtant ce regard sur... l'aube finalement! Bisous Chantalou, ce texte m'a bien plu

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  2. Coucou ma Chantaloup
    C'est un texte magnifique, même avec ses côtés cauchemardesques !
    Bravo à Jacqueline
    Bisous
    Béa kimcat

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  3. Très belle écriture, qui me ressemble et m'interpelle. Merci
    Lulla bell

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  4. Ce texte est superbe et déchirant à la fois.

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  5. Françoise Tikuanyinwui19 septembre 2014 à 12:41

    J'aime beaucoup. Le drame de la solitude pire que les pires cauchemars, bien vu ! Puisse les jeunes prendre conscience de la détresse de leur parent solitaire.

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